Diagnostic des dommages et de la reconstruction aux Antilles suite à l’ouragan IRMA (971)

La saison cyclonique de 2017 a très largement marqué l’arc Nord des Caraïbes et plus particulièrement les Petites Antilles tropicales. Ces territoires insulaires sont exposés et vulnérables aux événements extrêmes. Les ouragans les plus puissants sont d’ailleurs tristement connus pour les désastres qu’ils ont causés par le passé (Hoeke et al., 2013; Nurse et al., 2014; Rey et al., 2019). C’est notamment le cas de l’ouragan Irma, dont la genèse a lieu à l’Est de Cap-Vert fin août et dont la trajectoire va progressivement mettre le cap vers les Antilles. Il touche les îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy à l’aube du 6 septembre. Période durant laquelle, il atteint la catégorie 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson. Les deux îles sont durement touchées. Les dommages sont nombreux et 95% du bâtiment est concerné à différents degrés d’endommagement.

Tant est si bien qu’aujourd’hui encore (presque 3 ans après le cyclone) il en subsiste des stigmates. Cet événement sera le déclencheur de plusieurs programmes de recherche. Parmi eux,  le projet TIREX coordonné par F. Leone et financé par l’ANR Ouragans. L’objectif principal, la réalisation d’un retour d’expérience scientifique de la catastrophe bénéficiant des apports d’une équipe pluridisciplinaires. Cette approche aboutit à un transfert des connaissances vers les populations locales, les décideurs locaux et plus largement des acteurs qui gravitent autour de la gestion des risques. Dans ce projet, RisCrises intervient par le biais de la thèse cifre de Thomas Candela qu’il opère dans le laboratoire de recherche (UMR-GRED). Ayant déjà participé à plusieurs missions de relevé des dommages et du suivi de la reconstruction, il poursuit ses axes de recherche concernant l’optimisation de la cartographie des dommages post-catastrophes.